Bill Browder a créé le fond d’investissement Hermitage, le plus gros investisseur étranger en Russie jusqu’en 2005. Il se bat désormais pour dénoncer la violation des droits de l’Homme en Russie et pour la mémoire de Sergei Magnitski. Grâce à lui, la loi Magnitski est adoptée et signée par le président américain Barack Obama le 14 décembre 2012. Elle interdit l’entrée sur le territoire américain et prévoit la saisie des biens des responsables russes impliqués dans la mort du juriste, ou dans d’autres violations des droits de l’Homme. En réponse, la Russie a adopté définitivement la loi Dima Iakovlev interdisant aux Américains d’adopter des enfants russes. Régulièrement, le Kremlin fait une demande de mandat d’arrêt international auprès d’Interpol (notice rouge) contre Bill Browder. À ce jour, elles ont toutes été rejetées.
Bill Browder a décidé de raconter son histoire dans un livre, écrit à la façon d’un thriller.
Intitulé Notice rouge, son livre sort en France en mars 2015, aux Editions Kero.
Haute finance, complot, meurtre….
Ce livre est un incroyable thriller. Pourtant tout est vrai.
« Mon grand-père était le secrétaire général du parti Communiste américain ; j’ai décidé d’être le premier capitaliste en Russie. » Bill Browder l’a fait : en pariant sur la gigantesque campagne de privatisation des entreprises russes, son fonds d’investissement a atteint plus de quatre milliards de dollars. Mais le 1er novembre 2009, Sergueï Magnitski, son avocat, est conduit dans une cellule d’isolation d’une prison de Moscou, menotté puis battu à mort par huit policiers. Son crime ? Avoir défendu Bill Browder contre le ministère de l’Intérieur impliqué dans une escroquerie d’un montant de 230 millions de dollars. Bill Browder abandonne alors les affaires pour se lancer dans un combat à corps perdu pour la liberté et la justice.
Notice rouge emmène le lecteur dans un voyage explosif depuis les hauts lieux de la finance new-yorkaise, en passant par sa guerre contre les oligarques, jusqu’au cœur du Kremlin. Bienvenue dans une plongée glaçante dans les eaux troubles du système Poutine.
NDLR : les propos et les écrits de Bill Browder n’engagent que lui. En le recevant, Synopia accepte d’écouter le témoignage étonnant d’un homme dont l’expérience internationale sort de l’ordinaire. Mais sa version de l’histoire reste la sienne. L’accueil de Bill Browder ne traduit en rien un quelconque alignement de notre think tank sur qui ou quoi que ce soit. Nous sommes indépendants et entendons bien le rester, libres de recevoir les amis des uns ou les ennemis des autres, si nous estimons que c’est utile à nos réflexions et à notre besoin de compréhension des enjeux contemporains.