Les jeunes de Synopia sont d’humeur à réfléchir à la place du travail dans la société.
Au moment où le gouvernement s’engage dans une refonte du code du travail, les jeunes synopiens appellent à l’ouverture d’un débat sur l’organisation, la répartition et la place du travail dans notre société 3.0.
Si l’idéal de plein emploi semble bel et bien avoir été anéanti par un horizon de croissance lente, une automatisation et une informatisation qui tendent à faire disparaître de nombreuses professions, tout le monde devrait malgré tout avoir de quoi vivre et la division du travail doit pour cela être repensée.
Tandis que le débat politique français se cristallise autour de positions partisanes se focalisant sur l’échec ou le bienfondé des 35 heures, plusieurs de nos voisins européens s’engagent eux dans une réflexion profonde de l’organisation du travail et de sa fonction au sein de la société.
En Suède, de nombreuses entreprises ont ainsi décidé d’expérimenter la journée de travail de 6 heures. En plus de créer des emplois et de mieux répartir le temps de travail entre les individus, ce fonctionnement est bénéfique pour l’entreprise. Le raisonnement est simple : une journée de six heures de travail permet au salarié de bénéficier de plus de temps pour se consacrer à ses activités extra-professionnelles. Sa productivité au sein de l’entreprise ne s’en trouve que renforcée grâce à la diminution du stress occasionné par la conciliation de ces deux temps, à un meilleur état de santé général et donc à une meilleure concentration sur ses tâches salariales.
En Finlande, la réflexion politique va plus loin, en se penchant sur la possibilité de mettre en place un salaire universel, ou revenu de base. Ce salaire permettrait de ne plus considérer le salariat comme l’unique moyen de survivre, et donc de reconquérir la liberté du travail choisi en reconnaissant les activités extra-professionnelles comme le travail domestique, l’investissement dans des associations, ou encore les études, en tant que travail utile créateur de valeur ajoutée pour la société. En libérant l’individu de l’obligation de travail pour sa survie, le salaire universel redonne la priorité aux aspirations des individus, qui peuvent dès lors arbitrer, en fonction de leur choix de vie, entre diverses formes de travail, générant une rémunération supplémentaire ou non, avec pour seule contrainte leur épanouissement.
Adaptons notre société aux bouleversements économiques majeurs et durables qui l’impactent, changeons de paradigme et créons une division du travail 3.0 !
Le groupe ‘jeunes’ de Synopia