Au moment de réfléchir sur les récents attentats, la guerre contre Daech, et la protection du pays, la place des jeunes est encore bien trop peu abordée dans les débats politiques et médiatiques.

Si c’est bien les jeunes qui ont été en grande partie ciblés par des terroristes ayant eux-mêmes entre 18 et 25 ans, la jeunesse apparaît alors comme victime et bourreau, ce qui nous invite à reconsidérer la place qui lui est faite dans la société française.

Suite aux attentats, une grande partie des jeunes français a massivement montré sa solidarité aux victimes et sa volonté de combattre la radicalisation, soit par des formes de mobilisation citoyenne, soit en rejoignant l’armée française : depuis les attentats, celle-ci enregistre une forte hausse des demandes d’engagement – elle reçoit 1.500 dossiers par jours par rapport à 500 dossiers avant.

Si la jeunesse représente neuf millions d’individus aujourd’hui en France, le nombre de Français impliqués dans les filières djihadistes serait de 1,800, dont 16 % aurait moins de 18 ans. Un ratio certes faible mais suffisamment inquiétant pour ne pas voir dans le choix de ces jeunes de partir en Syrie, un des échecs de notre République.

Les sociologues contemporains ont développé nombre de thèses sur le thème de la jeunesse divisée économiquement et socialement. Ainsi, la radicalisation, entendue comme un ensemble d’actes mais aussi de paroles qualifiées d’extrêmes, d’une partie de nos jeunes en est une grave conséquence.

Pour apaiser notre jeunesse, celle-ci doit faire partie intégrante du débat et être écoutée. Combattre la radicalisation passera par l’éducation nationale, la lutte contre le chômage des 18-25 ans et contre l’exclusion. La société française doit lui montrer qu’elle la soutient.

Combattre Daech se fera donc aussi à la source, en redonnant du sens, des valeurs et en recréant de la cohésion face à un modèle républicain qui s’effrite et une jeunesse divisée et en perte de repères.

Nous devons travailler tous ensemble sur l’intégration et la revalorisation de nos idéaux républicains, qui aujourd’hui nous permet de brandir le drapeau français sans être considérés comme fachos.

La Patrie doit rester débout et le nationalisme à terre.

Le groupe ‘jeunes’ de Synopia