À l’initiative de Synopia, le 12 avril 2017, 125 personnalités lançaient un appel en faveur d’un Grenelle de la démocratie[1], et le 2 mai 2017, une lettre ouverte était adressée à M. Emmanuel Macron[2].

Ces deux textes ont été publiés par le journal l’Opinion. Ils mettent l’accent sur la nécessité de « refaire la démocratie » et recommandent la tenue rapide d’un « Grenelle de la démocratie ».

Le 7 mai 2017, les Français ont choisi leur nouveau Président de la République. Il faut se réjouir qu’en matière de gouvernance, M. Emmanuel Macron ait pris des engagements ambitieux et clairement exprimés dans son programme :

« Le cinquième chantier sera celui du renouveau démocratique. Le soupçon qui pèse aujourd’hui sur nombre de représentants, le manque d’efficacité et l’insuffisante responsabilité de nos dirigeants menacent notre démocratie. C’est pourquoi je veux moraliser et responsabiliser la vie publique, et renouveler la représentation nationale. » Ce cinquième chantier ouvre la voie à des changements attendus et plébiscités par les Français : 88 % se disent favorables à de vrais changements institutionnels[3].

Dans le même temps, ces changements constituent un préalable indispensable pour amorcer la réconciliation de chaque Français avec la Nation, mais ils ne sont pas suffisants pour bâtir une démocratie moderne et nécessairement inclusive. Les signataires de l’appel du 12 avril 2017 insistaient sur le besoin de promouvoir une nouvelle démocratie plus juste, plus efficace, plus vertueuse, capable de mobiliser toutes les énergies et de donner du sens à nos actes :

« Ce Grenelle de la démocratie serait d’abord destiné à poser les bons diagnostics sur les problèmes de gouvernance de la France, à évaluer les attentes des Français et à prendre la mesure de la révolution numérique, pour ensuite proposer un ensemble complet et consensuel de réformes propres à redonner aux citoyens la confiance dans « l’essentiel », et la conscience qu’un destin commun peut être crédible, porteur de sens et de fraternité, en un mot, enthousiasmant. »

Et de préciser :

« L’enjeu consiste d’abord à poser les questions de fond : le rôle de l’État, le rôle des collectivités territoriales, le rôle des citoyens et la prise en compte du numérique, afin de parvenir à un bon équilibre entre la démocratie représentative et la démocratie participative, en prenant bien en considération le régalien, le temps long et le temps politique, la subsidiarité et les dynamiques de co-construction fondées sur l’intelligence collective, l’expérimentation et l’engagement. »

Les enjeux sont de taille : restaurer l’indispensable lien de confiance entre gouvernants et gouvernés, et doter la France « d’un système de gouvernance moderne, démocratique et efficace, capable de relever les grands défis du XXI° siècle », qui renforce sa cohésion et sa crédibilité sur la scène européenne et mondiale.

Dans le prolongement de l’appel lancé le 12 avril 2017, Synopia et ses partenaires, forts de leur expertise, ont décidé de renforcer leur mobilisation en fondant l’Observatoire citoyen du renouveau démocratique.

Indépendant et non partisan, l’Observatoire citoyen du renouveau démocratique se fixe quatre grandes missions :

Dès aujourd’hui, les membres de l’Observatoire se proposent d’agir pour fédérer les énergies, dans un esprit de « bienveillance » et au service de la « vitalité démocratique » de notre pays.

 

Twitter : @GrenelleDemo

 

[1] http://www.lopinion.fr/edition/politique/appel-en-faveur-d-grenelle-democratie-124071

[2] http://www.lopinion.fr/edition/politique/lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-grenelle-democratie-125671

[3] Sondage Ifop pour Synopia réalisé du 4 au 5 avril 2017.