Partant du constat que de plus en plus de Français ne croient plus en la classe politique, l’initiative vise à dépoussiérer le système actuel.
PAR LE POINT.FR Publié le 21/03/2016 à 11:51 |
Les élections présidentielles se suivent et se ressemblent. 2017 ne manquera pas à la règle. Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Artaud ou encore Philippe Poutou ne font déjà plus mystère de leur ambition élyséenne. Cinq ans plus tôt, ils avaient déjà tenté leur chance. Les primaires à droite ne s’annoncent pas plus rafraîchissantes. Entre un ex-président de la République revanchard et un ancien Premier ministre déçu, le renouveau ne semble pas encore de mise.
C’est dans cette logique qu’est lancée lundi 21 mars « La Vraie Primaire », une initiative citoyenne et non-partisane pensée pour dépoussiérer le système actuel. Elle est organisée par une équipe de bénévoles parmi lesquels Émile Servan-Schreiber, un entrepreneur expert en intelligence collective, et Alexandre Malafaye, président fondateur du Synopia, un think thank indépendant. Objectif : redonner aux Français l’envie de retourner dans les bureaux de vote.
Pour une primaire ouverte de la société civile
À l’heure où de plus en plus de Français se montrent méfiant de la classe politique dans son ensemble, et où le vote contestataire devient trop souvent une solution de repli, « La Vraie Primaire » propose donc une alternative dégagée de tout parti.
Une plateforme numérique a vu le jour. Les internautes peuvent y échanger pour faire naître de nouvelles idées et promouvoir une meilleure gouvernance. Contre 500 euros de frais de dossier, n’importe qui peut tenter sa chance. À charge pour lui de présenter son programme et d’obtenir 1 000 soutiens pour que sa candidature soit validée. Plusieurs débats seront organisés. Et une élection à plusieurs tours est prévue en septembre prochain pour faire émerger le meilleur des candidats. Quitte à se présenter pour de vrai ?
L’initiative pourrait séduire les Français qui ne croient plus en la politique, mais qui refusent pour autant de céder aux sirènes des partis extrémistes. Selon un sondage Ifop pour Synopia, publié le 15 février dernier, 66 % des sondés sont favorables à une primaire ouverte organisée par la société civile. Et 78 %, selon un autre sondage Elabe, se disent prêts à voter « pour un candidat ni issu ni soutenu pour un parti politique ». De là à faire de l’ombre aux candidats déjà déclarés ? Réponse dans quelques mois.