A l’initiative de Gilles de Labarre, président de Solidarités nouvelles face au chômage, un collectif d’élus, décideurs, économistes ou intellectuels lance un appel à un débat national pluraliste pour l’emploi et le travail.
Le Monde – 02/03/2017
L’emploi et le travail connaissent partout dans le monde des évolutions en profondeur qui remettent en question les modèles socio-économiques, font craquer l’architecture des droits individuels et collectifs et sapent la protection contre la perte d’emploi. Ce système de protection était fondé sur la primauté de l’emploi et du statut qui y est rattaché. Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Polarisation de l’emploi, pluriactivités, « ubérisation » de la société, développement du travail à la tâche, « plate-formisation » des échanges. Sans compter les incertitudes issues de l’essor de la robotisation et de l’intelligence artificielle…
Faut-il pour autant renoncer à l’emploi et se résigner à la « préférence pour le chômage » ? Non, bien sûr ! Car notre jeunesse, nos entrepreneurs, nos actifs, nos seniors et surtout tous les chercheurs d’emploi attendent un discours positif et des mesures concrètes.
Optimistes et réalistes, nous pensons que la création d’emplois de qualité pour tous et à temps choisi est non seulement possible, mais la seule voie de rebond pour notre pays. Volontaires et lucides, nous pensons que l’engagement pour l’emploi doit être l’axe central qui porte toutes les politiques publiques soutenant le projet politique à venir. Portés par le désir d’agir, nous pensons que le combat pour l’emploi se gagnera en associant toutes les parties prenantes au plus près des territoires et des compétences.
Avenir prometteur
Décidons d’être optimistes, car l’avenir est prometteur avec les opportunités issues de la transition énergétique, des possibilités offertes par une société du bien-être… avec des besoins nouveaux de services de proximité dus au vieillissement de la population, et aussi avec une aspiration des jeunes générations à travailler autrement.
Face à ces bouleversements, peut-on encore croire à des ajustements conjoncturels, aussi utiles soient-ils, pour répondre par miracle à la multiplicité et à la complexité des questions posées ? Peut-on encore croire qu’une mesure isolée, catégorielle, résout le problème ? Peut-on penser l’avenir du travail sans penser l’évolution du droit ?
Non, ce n’est pas à la hauteur des enjeux ! Les employeurs, les salariés et les non-salariés, les chercheurs d’emploi, les travailleurs précaires mais aussi les jeunes en formation et les seniors méritent mieux que cela….
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