Cinq personnalités issues de la société civile s’affrontent pour être candidat à la présidentielle hors des partis
Le Monde – 11/11/2016 – Par Manon Rescan
Lundi 7 novembre, quand Europe Ecologie-Les Verts attendait le nom de son candidat à l’élection présidentielle, une autre primaire dévoilait le résultat de son premier tour de scrutin. Quelque 11 300 personnes ont participé à Laprimaire.org, qui désignera elle aussi un candidat. Celle-ci ne s’appuie sur aucun parti politique, ses concurrents sont des quasi-anonymes. Le scrutin, lancé en octobre 2015, s’appuie sur une méthode de vote innovante, intégralement en ligne. N’importe quel internaute pouvait participer et se présenter. Cinq personnalités, avocat, médecins ou metteur en scène, se sont ainsi qualifiées lundi pour le second tour qui aura lieu en décembre.
A l’heure du dénigrement des professionnels de la politique et des procès en manque de représentativité des élus, l’idée de faire émerger des personnalités sans appartenance partisane a fait son chemin. Un certain nombre de candidats déclarés ou presque à l’élection présidentielle s’en sont emparés, Emmanuel Macron en tête.
En avril, trois primaires citoyennes se sont invitées dans le paysage, chacune avec un nom différent mais un même objectif : faire voter l’ensemble des citoyens lors de primaires ouvertes aux candidatures hors partis politiques. Outre Laprimaire.org, lancée par Thibauld Favre, entrepreneur, et David Guez, avocat, ont émergé La Vraie Primaire et La Primaire des Français. Cette dernière rassemblait une cohorte de mouvements politiques emmenée par des personnalités connues : Corinne Lepage, Jean-Marie Cavada, Claude Posternak, Alexandre Jardin. Tous ont fait le tour des plateaux télévisés en avril pour vanter le futur scrutin. Un succès à l’époque : les serveurs de leur site ont été mis à mal face à l’afflux de trafic, la pétition appelant à son organisation a reçu 74 556 signatures. Mais, depuis juin, le mouvement bat de l’aile.
« La même grammaire »
« Nous misions sur 500 000 soutiens, le seuil requis pour les référendums d’initiatives populaires qui nous semblait une référence. Nous ne l’avons pas atteint », explique Nicolas Doucerain, président de Nous citoyens, l’un des mouvements qui participaient à cette initiative. L’écrivain Alexandre Jardin a, lui, claqué la porte en juin, arrivant à la conclusion que la méthode n’était pas la bonne. « Le projet reprenait la même grammaire que les partis traditionnels qui sont discrédités », explique-t-il. Il a vu le mouvement « plafonner », pas capable de mobiliser suffisamment…
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