Synopia a le plaisir de présenter sa vingtième note dans laquelle nous proposons la création du commissariat du futur.
Cette note s’inscrit dans la continuité des travaux de Synopia sur la sécurité, la justice et le système pénitentiaire. Dans un rapport publié en juillet 2020, nous déplorions en effet le manque de complémentarité, de dialogue et de cohérence entre ces trois institutions.
Au fil du temps la confiance s’est émoussée, la cote de popularité de la police nationale s’est dégradée, tout comme celle de la Justice parce qu’elle est perçue comme étant inféodée au pouvoir politique et qu’il lui arrive de rendre des décisions incomprises – très souvent parce qu’elles ne sont pas expliquées – par la population.
Quant à la police, l’impression (fausse) qu’elle travaille seule conduit à renforcer dans l’esprit de la population son image répressive, au détriment de son rôle social bien réel. Cette perception, même si elle est en grande partie erronée, doit être prise en compte. Mais si elle veut changer de visage, la police doit en avoir les moyens, en premier lieu pour mieux accueillir et être plus accessible.
En effet, dans la pratique, le commissariat constitue très souvent le premier point de contact avec le service public de sécurité : tout commence là, par l’accueil des citoyens, lorsqu’ils doivent faire face à un problème de sécurité, par exemple, ou qu’ils ont besoin d’un conseil. Mais force est de constater que nos commissariats ne sont plus adaptés aux attentes et aux besoins de notre société, et encore moins aux nécessités d’efficacité qu’imposent pourtant ce service.
La proposition que nous formulons dans cette note envisage la création du « commissariat du futur » en le concevant comme un véritable carrefour de la chaîne pénale qui doit permettre à tout l’écosystème de Justice de mieux travailler ensemble, et de le faire en garantissant le meilleur service du citoyen.