Synopia a le plaisir de vous présenter cette nouvelle note rédigée en partenariat avec l’Asia Centre.
Depuis le début de la crise sanitaire, les comparaisons en matière de gouvernance et de gestion de crise entre les différents pays et régions du monde sont de mise. La France se compare à l’Allemagne, l’Allemagne aux pays scandinaves, les pays scandinaves aux pays asiatiques, etc. Si la recherche de la comparaison est naturelle, elle a ici un double objectif antinomique : d’un côté, il s’agit de trouver la « recette miracle » et, de l’autre, il faut montrer et convaincre que les mesures prises par son gouvernement ne sont pas moins efficaces qu’ailleurs.
Mais, plus que d’autres, certains pays d’Asie attirent l’attention par un nombre peu élevé de contaminations depuis le début de l’épidémie et, de facto, d’un taux de mortalité largement inférieur à celui des pays occidentaux et d’Amérique latine. Plusieurs questions se posent alors : quels types de mesures ont-ils mis en place ? Les expériences précédentes, telles que l’épidémie du SRAS de 2002 à 2004, et du MERS en 2015, ont-elles permis une meilleure préparation ? Leurs modèles de gouvernance sont-ils plus adaptés à l’anticipation et la gestion de crise que ceux des « anciennes » démocraties européennes, sont-ils plus souples, plus robustes ?
Dans cette note écrite en partenariat avec Asia Centre, Synopia s’intéresse en particulier à deux familles de pays : les démocraties comme le Japon, Singapour ; et les “néo-démocraties”, à savoir la Corée du Sud et Taïwan. Ce choix ne réside pas dans la seule observation d’une meilleure gestion de la crise sanitaire, mais aussi dans le fait que ces démocraties – bien que différentes des nôtres – constituent un « arc » autour d’une Chine non démocratique, dont la volonté de puissance s’affirme davantage chaque jour, et face à laquelle l’Europe se trouve souvent en position de faiblesse.
Outre une analyse de leurs forces et atouts dans l’anticipation et la gestion de la pandémie, cette note interroge les relations présentes et futures de l’Europe avec ces démocraties et néo-démocraties asiatiques. Car si elles peuvent certainement nous apprendre beaucoup en matière de gouvernance, nous avons aussi des choses à leur dire en nous appuyant sur la longue expérience de nos démocraties européennes.