Les résultats du sondage ne présentent aucune ambiguïté. A la question de savoir si le partage de la richesse produite par les entreprises entre l’ensemble des parties prenantes est équitable, les Français répondent massivement par la négative (83 %). Seuls 2 % des répondants estiment que la richesse est très équitablement partagée.
On peut toutefois noter des disparités régionales et politiques. En effet, le pourcentage de personnes mécontentent de la répartition actuelle des richesses est moins élevé en région parisienne qu’ailleurs (environ 10 à 12 points d’écart avec le reste de la France). De même, les électeurs de gauche répondent à 90 % que le partage est inéquitable, contre 71 % pour les électeurs de droite. Les clivages territoriaux et politiques sont donc intéressants à observer.
Les résultats montrent également que la domiciliation fiscale d’une entreprise pourrait avoir un impact sur l’acte d’achat pour une large majorité de Français. Ainsi, 73 % des répondants déclarent qu’ils pourraient être attentifs, au moment de l’achat d’un bien ou d’un service, au lieu de paiement des impôts de l’entreprise. Là encore, les électeurs de gauche affichent une sensibilité plus nette pour cette question : 81 % déclarent que le critère de la domiciliation fiscale influencerait leur décision d’achat, contre 69 % des électeurs de droite.
Outre le clivage politique, il faut noter qu’un clivage générationnel se dessine autour de cette question. En effet, le critère du lieu de paiement des impôts n’influencerait les actes d’achat des 18-24 ans que pour 57 % d’entre eux. Tandis que les plus de 35 ans répondent oui à 75 %.
Enfin, 78 % des Français se déclarent favorables à la création d’un système de notation des entreprises basé sur la répartition des richesses au sein de celles-ci. Toutefois, un écart de 20 points est à noter entre les électeurs de gauche et de droite (90 % des premiers y sont favorables, contre seulement 70 % des seconds).
Si les résultats du sondage sont relativement homogènes sur l’ensemble des questions posées, la tranche des 18-24 ans s’avère tendanciellement moins préoccupée par le partage de la valeur que les tranches supérieures. Notamment, ils sont 65 % à être favorables à la création d’un système de notation, tandis que les plus de 35 ans ont un pourcentage de réponses positives de 81 %.
Question 1 : De votre point de vue, en France, trouvez-vous que la façon dont se partage la richesse produite par les entreprises entre l’ensemble des parties prenantes (actionnaires, dirigeants, salariés, fournisseurs) est… ?
Question 2 : Au moment d’effectuer un achat (bien ou service), le fait de savoir que l’entreprise qui vend ce bien ou ce service, paye ou ne paye pas ses impôts en France, pourrait-il influencer votre décision d’achat… ?
Question 3 : En tant que consommateur, aimeriez-vous disposer d’une note (de 1 à 10) attribuée à chaque entreprise en fonction de la façon dont elle organise le partage de la richesse produite entre l’ensemble de ses parties prenantes ? Cette note étant calculée à partir de plusieurs critères : répartition des résultats et des profits entre les actionnaires, les dirigeants et les salariés ; écarts de rémunération entre dirigeants et salariés et entre les hommes et les femmes ; pays de paiement des impôts, etc.
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