Gouvernance de la Zone euro : enfin une bonne nouvelle !
A la suite de la publication de son rapport sur la gouvernance de la Zone euro en décembre dernier, Synopia se réjouit que la création d’un président à temps plein de l’Eurozone, doté de moyens renforcés, soit désormais en bonne voie. C’est ce que laissent présager les propos tenus le 30 mai par le Président français et la Chancelière allemande.
Ces propos illustrent la ligne générale que nous avions présentée dans notre rapport (Zone euro : des mesures immédiates pour une gouvernance efficace (1). L’Eurogroupe a été protégé pendant de longues années par la présidence de Jean-Claude Juncker qui a, depuis près de trente ans, parcouru toutes les allées du jardin européen, en connaît l’histoire et les détours, a présidé plusieurs Conseils et le Conseil européen lui-même. Son expérience et ses qualités personnelles ont tenu lieu de « permanence ».
Mais une personnalité ne vaut pas structure. Il est un peu facile de railler maintenant la gestion de l’affaire chypriote par Jeroen Dijsselbloem ; peu de ministres cumulant des fonctions nationales avec la présidence de l’Eurogroupe dans les conditions que l’on sait, auraient fait mieux, certains auraient même peut-être été moins efficaces. C’est la structure et la conception mêmes du poste qui sont en cause.
Les déclarations franco-allemandes d’hier apportent un peu d’espoir quant à une meilleure gouvernance de la Zone euro et le signe d’une évidente prise de conscience politique du problème. Une fois n’est pas coutume, réjouissons-nous.
(1) Cf. le rapport Synopia paru en Décembre 2012 :
Zone Euro : des mesures immédiates pour une gouvernance efficace.