Découvrez la note n°28 de Synopia relative à la gestion des forêts en France, par Patrice van Ackere !
L’idée que l’on peut se faire du lien entre les citoyens et la forêt varie fortement dans le temps et dans l’espace en fonction des représentations dominantes.
Le réchauffement climatique est en train de réveiller les antagonismes, entre tenants de la construction en bois et du chauffage au bois avec post-combustion (pour réduire le recours au béton et au charbon), et ceux pour qui la préservation de la biodiversité est prioritaire. Des mouvements s’érigeant contre la « malforestation » se développent. Ils produisent parfois des résultats inattendus, comme en témoigne l’examen en 2018 par le Parlement finlandais d’une pétition signée par des citoyens cherchant à limiter, voire interdire, les coupes rases en forêt domaniale. Dès lors, les organismes mandatés par l’État pour gérer les espaces forestiers se doivent de mieux communiquer autour des méthodes de sylviculture (en espérant que les citoyens adhèrent à leur discours). Par ailleurs, il est nécessaire de faire évoluer leurs pratiques de gestion de façon à intégrer une partie des attentes citoyennes.
Depuis l’École de Barbizon, la France est la scène d’une grande sensibilité à la forêt, mais la part des citoyens dans les processus de décision et de gestion est-elle à la hauteur de leurs espérances ?
Le besoin de contemplation de la nature ne pourra que s’accroître à l’avenir ; il en résultera des attentes de la part des citoyens quant à la manière dont les forêts sont gérées…