Synopia a le plaisir de vous présenter sa 29ème note consacrée à l’avenir de l’Europe.
À l’heure où les BRICS et les États-Unis renforcent leur influence mondiale, la France et l’Europe sont confrontées à une série de crises économiques, géopolitiques et sociales, mettant en lumière une stagnation politique préoccupante et une érosion progressive de leur capacité d’action. Les stratégies européennes souffrent d’un court-termisme exacerbé, ainsi que de divisions internes qui entravent l’adoption de politiques cohérentes à long terme.
Au sein du cadre européen, Mario Draghi dresse dans son récent rapport un constat alarmant, soulignant le faible dynamisme industriel, l’innovation limitée, les investissements insuffisants et la fragmentation du marché unique. Cette situation, accentuée par une dépendance excessive aux ressources extérieures, met en péril la compétitivité de l’Union européenne et le bien-être de ses habitants, dans un environnement global de plus en plus instable. Pour y remédier, Draghi préconise une politique de relance économique fondée sur des investissements publics ciblés, notamment dans les secteurs de l’énergie et du numérique, via un dirigisme européen renforcé.
Cependant, les politiques d’harmonisation européennes — qu’elles concernent les domaines juridiques, fiscaux, énergétiques ou migratoires — sont fréquemment perçues comme arbitraires, alimentant ainsi un scepticisme croissant parmi les citoyens à l’égard des institutions de l’Union. Ces décisions, souvent prises en dehors des processus démocratiques transparents, érodent la confiance du public. C’est là le cœur du paradoxe européen : l’Union, dépourvue de statut clair, fait face à des États membres qui ressentent davantage de pertes que de bénéfices à son intégration. Dès lors, la situation paraît de plus en plus inextricable.
Cette note vise ainsi à proposer des moyens pour restaurer la confiance des citoyens européens et répondre efficacement aux défis géopolitiques et économiques auxquels l’Union européenne doit faire face.
Merci à Paul Boucher (Ancien archéologue, Consultant et professeur de relations internationales et d’intelligence économique et stratégique, Membre de Synopia) pour sa contribution précieuse.