Découvrez les résultats du sondage exclusif par Odoxa pour Synopia et Mascaret, commandé dans le cadre de l’Académie Synopia #4 consacré à la cohésion et à la jeunesse.
Étude sur la jeunesse en France aujourd’hui : perceptions, clichés, réalités
Regards croisés entre les Français et les jeunes
Notre sondage sur la jeunesse apporte son lot de surprises et de confirmations parfois spectaculaires et permet aussi de battre en brèche certaines idées reçues. En voici les principaux enseignements : 1) L’image de la jeunesse en France est mauvaise et se détériore (-13 points en 7 ans) : 42 % des Français ont une « mauvaise image des jeunes » qu’ils trouvent tristes et pessimistes et sont plus de 7 sur 10 à qualifier de « coupés des réalités », « immatures » et surtout « individualistes ». Or, en réalité, rien n’est plus faux : 2) D’abord, dans les priorités qu’ils fixent à l’Etat, les jeunes sont bien plus attentifs que les autres à des préoccupations éminemment altruistes, en accordant une place singulière à l’éducation (+15 points par rapport à la moyenne nationale) et à l’environnement (+9 points) 3) Ensuite, loin de manquer de solidarité, les jeunes sont bien plus prêts que les autres à s’engager. Certes, ils ne croient pas à la politique et s’abstiennent massivement (42 % des 18-24 ans), mais plus de 8 sur 10 (81 %) sont prêts à s’engager dans une cause associative 4) Par ailleurs, les jeunes ne sont ni tristes ni pessimistes comme le pense une majorité de Français : plus de 8 sur 10 se disent « heureux dans la vie » et plus de 6 sur 10 « optimistes pour l’avenir » … c’est 12 points de plus que la moyenne française. 5) Enfin, 79 % des jeunes se disent fiers d’être Français. Un chiffre qui souligne que le sentiment d’appartenance nationale n’est pas corrélé à l’abstention électorale. 6) Un consensus se dégage tout de même dans l’opinion pour estimer, jeunes et moins jeunes, que la société ne se soucie guère des jeunes : les trois-quarts des jeunes comme des Français sont persuadés que la jeunesse est la grande laissée pour compte des politiques publiques. 7) Autre chiffre inquiétant, 49 % des 18-34 ans (soit la moitié) considèrent que leur situation sociale est « moins bonne que celle de leurs parents ». C’est donc un sentiment de déclassement qui s’aggrave d’années en années, comme en atteste notre sondage. 8) Ce sentiment se traduit, pour un tiers d’entre eux, par l’abstention aux élections : 36 % des jeunes (et même 42% des 18-24 ans) déclarent s’abstenir ou ne pas voter systématiquement. |